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Compte-rendu du Salon Idemm 2015

Le 25 mars 2015 s’est tenue la 1ère édition du Salon Idemm, organisée par le Master Idemm de l’Université de Lille 3, spécialisé dans les métiers du web, en partenariat avec Euratechnologie, entre autres.

Après une allocution un peu longuette qui m’a rappelé qu’être synthétique n’était pas forcément la plus grande qualité d’un universitaire, nous sommes enfin entrés dans le vif du sujet avec une petite présentation du projet OBS’ idemm. Ce projet étudiant porte plusieurs ambitions dont celles de servir d’observatoire des tendances liées aux métiers du web, de préparer les étudiants à leur futur vie active et de créer des liens avec les entreprises.

L’entreprise face à la Veille

L’intervention suivante, très dense malgré un timing très très serré, portait sur la Veille en entreprise. J’avoue que sur le papier, le sujet n’était pas franchement folichon. Néanmoins, c’était sans compter les talents d’orateur de Jérôme Bondu, Directeur de la société Inter-Ligere, venu nous dresser un panorama des enjeux de la Veille dans le monde professionnel en 2015.

Ce qu’il fallait surtout en retenir est que le retard d’une grande part des entreprises et des institutions s’explique par une frilosité quasi-maladive face aux nouveaux usages liés aux récents outils informationnels. Une appréhension qui n’a pourtant rien de vraiment nouveau. En effet, la méfiance affichée par l’Homme à l’égard de la nouveauté ne date pas d’hier (le télégraphe et même notre bon vieil e-mail furent accusés de tous les maux à leur naissance).

Aujourd’hui, les entreprises doivent donc s’adapter, qu’elles le veuillent ou non, à la 5ème révolution informationnelle que nous connaissons actuellement. Pour l’entreprise contrainte de réaliser une veille pour rester dans la course, de nouvelles problématiques font leur apparition  :

  • choisir un outil adapté aux besoins (gratuit ? payant ?),
  • maitriser le phénomène d’infobésité,
  • sauvegarder son indépendance informationnelle,
  • se prémunir des risques de fuite de ses données (-> le « pétrole du XXIème siècle »).

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Père CM, raconte-nous une histoire !

Une intervention sous le signe du Community Management qui fut l’occasion de rappeler quelques fondamentaux qui semblent finalement assez peu appliqués, si j’en crois nos deux ménestrels du web venus discourir sur le sujet.

En premier lieu, il ne faut pas oublier qu’un réseau social n’est ni plus ni moins qu’un lieu où se déroulent des dialogues et des conversations. C’est donc un lieu, par essence, propice aux incompréhensions et aux erreurs de toutes sortes.

Pour le CM, il faut donc savoir adapter son discours à ses interlocuteur et ne pas hésiter à reformuler autant de fois que nécessaire pour être sûr que l’information ait bien été comprise. « Comme avec Mamie » pour reprendre un point de comparaison crucial mis en avant par Florent Bertiaux. Attention néanmoins à ne pas commettre l’imprudence de mentir. Même si, a priori, on ne risque pas non plus de bruler en enfer si l’on s’arrange un tout petit peu avec la réalité. (Un tout petit peu, on a dit.) La finalité étant aussi et surtout d’installer une relation de confiance.

De la nécessité d’optimiser ses fiches produits

Olivier Sauvage, le Capitaine Commerce le plus connu des internets, a sorti le scalpel afin de nous convaincre de l’impact positif d’une bonne petite optimisation chirurgicale de fiche produit, chiffres à l’appui.

L’objectif est bien souvent de limiter au maximum l’effort demandé à l’internaute lors de sa navigation. Car ça n’a l’air de rien mais un bouton mal placé, une info mal mise en valeur ou une photo mal cadrée peuvent plomber inutilement le taux de conversion d’une boutique en ligne.

Passons aux règles à mettre en pratique, dans le cas d’un site de prêt-à-porter. La fiche produit doit :

  • magnifier le produit (et non pas le site),
  • faire ressortir ses avantages,
  • le mettre en scène afin de permettre à l’internaute de se projeter,
  • créer de l’excitation via la perception du rapport prix/produit.

En magasin comme sur écran, les principes restent donc sensiblement les mêmes.

En ce qui concerne les photos, notre Capitaine est formel ; certains mannequins convertissent bien mieux que d’autres. C’est parfaitement injuste mais c’est comme ça. Au-delà du mannequin, votre taux de conversion tient aussi à son attitude, à sa pose sur la photo. En résumé, si pour vous, une photo réussie est synonyme de mannequin raide comme une pelle qui tire la tronche, merci de bien vouloir vous remettre en question.

Il va sans dire que la disposition et la mise en avant des informations importantes liées au produit sont également capitales. Il faut par exemple privilégier les listes à puce, mettre en exergue les caractéristiques du produit, utiliser des pictogrammes, si nécessaire, etc. Bref, se mettre à la place de l’internaute qui n’est qu’à un clic de votre concurrent !

Les éléments de rassurance sont également très importants même si pas toujours primordiaux à l’étape de la fiche produit. Néanmoins certains sites font le choix de les utiliser à leur avantage très tôt dans le processus d’achat afin de pousser l’internaute à mettre le produit dans son panier. On pourra par exemple indiquer que les retours sont gratuits ou que la livraison est disponible en magasin pour mettre fin aux dernières hésitations.

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Geophyle, le loisir créatif, ici et maintenant

Laurent Evain était venu nous présenter le concept de Geophyle, son service d’agrégation d’offres de loisirs actifs. Avec 200 partenaires pour 600 activités, une dimension multi-supports très orientée mobile, l’utilisation de l’iBeacon (j’ai cru à un bout de jambon connecté sur le moment, pardonnez mon ignorance), le projet a l’air vraiment solide. Comme il s’agissait principalement d’une présentation de produit, inutile que je m’étende davantage dessus. Je vous renvoie plutôt au site du projet pour plus d’informations.

Sécurité et SEO

Les drôles de petites mangoustes de Suricate Concept étaient venues quant à elles nous présenter la problématique de la sécurité et, en particulier du Negative SEO avec une accroche sans équivoque ; « Hackers et Black Hat SEO : main dans la main pour pourrir votre chiffre d’affaires » ! Nous voilà prévenus. L’occasion de rappeler que, oui, le Negative SEO ça fonctionne et que c’est même une manière très efficace de faire exploser la concurrence en plein vol sans laisser de trace.

Après avoir présenté succinctement les différentes techniques à mettre en œuvre pour éradiquer lâchement sa concurrence (backlinks toxiques, distribution de pénalité, etc.), l’intervention des suricates s’est terminée sur une tonalité plus juridique avec la présentation de 3 décisions de justice. L’occasion de nous rappeler que la rédaction des contrats n’est pas à prendre à la légère.

Table ronde sur le référencement naturel

EDIT du 04/04/2015 : pour éviter tout malentendu ou mauvaise interprétation de mes propos qui rendaient, il est vrai, bien mal justice à nos intervenants,  j’ai décidé de modifier le passage suivant.

Les 3 (ou 4?) piliers du SEO, les difficultés rencontrées par le référenceur dans son quotidien, les pénalités, les problématiques et enjeux liés au SEO en 2015 ; une table ronde animée par Yann Lemort, Sébastien Billard et Aurélien Bardon.

-> Découvrez un compte-rendu détaillé de cette table ronde pour plus de détails.

Table ronde des anciens Idemm

Enfin, la journée s’est terminée sur une petite table ronde regroupant quelques anciens étudiants du Master Idemm, dont votre serviteur. Parcours de chacun, conseils avisés, retours d’expérience j’ai eu l’impression de m’être pris 15 ans dans les gencives en l’espace de 30 minutes ^^

Pour conclure sur cette journée, j’avoue avoir été particulièrement surpris, dans le bon sens du terme, par les efforts déployés par les étudiants de cette promotion 2015 pour l’organisation du salon. Ça sentait bon le professionnalisme à tous les étages et ça faisait plaisir à voir !