Suite de mon petit compte rendu sur le Seocamp’us Lille 2014. Après une première partie dédiée aux petites combines qui font tourner Google en bourrique, à la stratégie SEO d’OVH et aux pénalités ; on s’attaque à présent à la qualité web, au business du code promo, au marketing digital (et aux neurosciences).
4 – Qualité Web et Mégalomanie : tout ce que j’ai à apprendre à Google
Quand un non-SEO vient nous parler de qualité web et de Google, ça donne une conférence ma foi fort intéressante qui arrivait à point nommé, juste après la petite pause café de rigueur.
Elie Sloïm de chez Opquast nous a rappelé que la fonction fondamentale de Google est de classer des sites, en se basant sur leur popularité et le nombre de liens. Même si Google prend aujourd’hui davantage en compte la vitesse d’affichage, la structure des infos présentes sur la page ou la sémantique pour affiner son classement, le pauvre algorithme peine encore à se révéler pleinement efficace lorsqu’il s’agit de s’éloigner des critères objectifs et quantifiables. D’où d’ailleurs l’importance des Quality Raters, cet oeil humain encore indispensable au projet de conquête du monde des équipes de Google.
Elie signale qu’avant mai 2013, Google nous disait qu’il fallait des backlinks de qualité pour espérer pouvoir se positionner. Puis, après mai 2013, le discours s’est mué en « créez des sites de qualité ! ». Oui parce que les liens, c’est bien, mon bon Monsieur, mais ce n’est plus suffisant et Google se fait encore trop facilement berner par des techniques pourtant pas toujours des plus subtiles.
Et d’en venir à cette fameuse notion de qualité que chacun a sur le bout des lèvres mais que bien peu semblent savoir définir pour autant. Serait-il donc possible d’édicter des règles universelles, qui feraient consensus et seraient vérifiables en ligne ?
Et bien, c’est justement ce qu’Opquast s’échine à mettre en place, élaborant des checklists et bonnes pratiques, des outils d’évaluation et des formations visant à sensibiliser les professionnels aux problématiques liées à la qualité web.
Et si la qualité web était l’avenir du SEO ? Pour justifier sa vision prophétique, Elie nous cite 3 règles :
- Ce qui nuit à la qualité web sera tôt ou tard sanctionné
- Ce qui améliore la qualité web aura tôt ou tard des bénéfices en termes de SEO
- Ce qui aide les machines à mesurer la qualité Web aura tôt ou tard des bénéfices en termes de SEO.
Personnellement, j’abonde complètement en son sens, en particulier pour ce qui est des deux premières assertions car elles peuvent partiellement se vérifier dès à présent. Il suffit par ailleurs d’écouter le discours « officiel » de Google et surtout de suivre l’évolution du moteur (sémantique, interprétation d’images, mobile, etc.), pour prendre la mesure de ce qui nous attend demain.
Néanmoins, force est d’admettre que tant que le « syndrome du sac longchamp pas cher » viendra ternir les SERPs, on risque de devoir attendre encore longtemps pour naviguer sur un Google expurgé de ses vieux démons…
Les slides de la conférence :
5 – Le marché du code promo vu par un référenceur
Conférence présentée par Vincent Lahaye, plus connu sous le blase @jambonbuzz.
Cette conférence placée sous le signe du code promo avait pour inconvénient de précéder la pause déjeuner. Moi qui m’étais stratégiquement placé juste à côté de la porte qui donnait sur la pièce où nos hôtes s’affairaient pour la mise en place du buffet, je vous laisse imaginer mon inconsolable peine lorsque les premières fragrances du festin qui nous attendait vinrent me murmurer de douces promesses au creux des naseaux. Bref, j’avais faim, et il me fallait rester concentré sur cette conférence de « Jambonbuzz »…
Trêve d’anecdotes gastronomiques, mon instinct de référenceur aura néanmoins relevé certaines infos ma foi fort intéressantes :
- Les vrais concurrents sur le marché du code sponso, ce sont les médias qui profitent de leur popularité et de leur autorité
- Google change les règles avec le mobile. Les professionnels vont donc être contraints de revoir leur stratégie s’ils veulent survivre
- Illustration de la technique du Churn & Burn illustrée par Handiweb, un ancien ndd autrefois dédié au handicap, expiré puis récupéré pour en faire un site dédié aux codes promos. #normal
- Google prend au sérieux les dérives dans le business de l’affiliation. Exemple de la pénalité « Thin affiliate » propre aux sites affiliés qui n’apportent pas de contenu à valeur ajoutée et/ou qui ont une faible richesse en texte
- Colibri n’a pas eu d’impact sur le marché de l’affiliation et du code promo apparemment.
6 – Du référencement au Marketing Digital
Les femmes débarquent en force. Il était temps, j’ai envie de dire ! C’est Lydia Arzour (que j’ai secrètement jalousée d’avoir remporté le polo du Seocamp à ma place, durant une bonne partie de la matinée. Oui, à ma place, parfaitement.) qui nous a présenté son histoire de SEO-pas-trop-technique.
En l’écoutant retracer son parcours, on comprend que les premiers contacts avec les DSI, les services Com’ et Marketing se sont faits dans la douleur : Valoriser le contenu pondu au km des uns, faire comprendre aux autres les problématiques liées aux recherches des internautes, affronter des hordes de geeks à lunettes campés derrière leurs ordinateurs…
Comme souvent, pour réussir à faire avancer les choses, il a fallu commencer par comprendre l’autre et sortir sa canne d’évangélisateur pour convaincre (Ça vous rappelle l’histoire d’un certain SEO-manager chez OVH ?).
On en arrive à la partie la plus intéressante de la conférence selon moi, à savoir la question des neurosciences.
On apprend donc que :
- Le cerveau n’est pas conçu pour lire, la lecture est une expérience (si vous avez actuellement mal à la tête, c’est donc tout à fait normal),
- Il faut élaborer des sites à l’allure et aux contenus zen, adaptés au fonctionnement de notre cerveau,
- Il faut raconter des histoires pour captiver l’internaute (et Lydia a l’air de s’en être fait une spécialité !)
Relevons également que :
- La recherche active 4 sens,
- Rechercher nous fait du bien,
- Est bon pour la santé,
- Permet de stimuler nos neurones.
Une question me taraude néanmoins : Lydia aurait-elle volontairement esquivée la question de l’effet de la recherche sur la productivité ou ai-je oublié de le noter ? ; )
Les slides de la conférence :